La Liberté

La paysannerie doit évoluer

Benoît Rey, La Tour-de-Trême

Publié le 11.03.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Vent debout contre les effets de la modernité, nos (gros) paysans tablent sur leurs origines pour conserver des modes de production qui évoluent. La mondialisation a transformé nos villages et campagnes. On se souvient encore du temps où nous étions retirés sur nous-mêmes. Des métiers ont disparu: plus de curés, d’instituteurs du cru écrivains publics, de bistrotiers, de bouchers d’occasion, de postiers, de Coop locales, de tenancières de salons lavoirs, de voisins rebouteux et de cordonniers coiffeurs à l’occasion. Moins d’épiceries, de boulangeries aussi. Il fut un temps où les camions Migros sillonnaient le pays, comme les poissonniers, les bouchers et les acheteurs d’escargots.

Les petits paysans, souvent de vieux garçons, ont quitté leurs petites exploitations pour toucher un peu d’AVS après la vente de leur bien. Fini les exploitations à cinq vaches, chèvres, cochons et chien de garde! Même des métiers annexes ont remisé leurs outils, comme celui de taupier, victime des engrais agricoles. Les paysans braconniers ont disparu. La paysannerie doit se transformer, sans peur de réduire sa voilure: nos usines le font depuis longtemps et les ouvriers se recyclent…

Des solutions innovantes existent, à part le soutien financier important des contribuables. Elles passent par des regroupements, mais pour cela il faut mettre l’individualisme au rebut. Pas facile pour des indépendants dans l’âme. Et puis, il reste qu’en cas de crises, nos paysans resteront maîtres de nos estomacs. Demandez-le aux anciens producteurs du marché noir!

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