La Liberté

Du principe de l’égalité pour un droit à la parentalité

Alexandre Dupont-Willemin, Posieux

Publié le 07.03.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

La RTS dénonce sur son site internet une discrimination en défaveur des couples homosexuels en ce qui concerne l’insémination artificielle. Ainsi, les hommes fertiles estimant avoir droit au remboursement d’un don de sperme par l’assurance de base peuvent justifier d’une maladie héréditaire grave qui motivera aussi l’octroi d’une rente de l’assurance-invalidité pour leur enfant mineur lorsque leur maladie se sera déclarée. Cela illustre les coûts que la procréation médicalement assistée (PMA) engendrera pour les assurances sociales et les communes, lorsque les défaillances parentales nécessiteront l’aide de services sociaux déjà débordés.

De plus, le respect du principe d’égalité pour un droit à la parentalité qui n’existe pas provoquerait un effet domino. Après le don de sperme pour toutes, le don d’ovocytes, la gestation pour autrui ou la greffe d’utérus pour tous remboursés par la LaMal. Et si pour mettre fin à toutes ces polémiques stériles, il fallait tout simplement sortir le don de sperme du catalogue des prestations de l’assurance-maladie obligatoire?

Les familles au féminin de la classe moyenne doivent, outre celui du don de sperme, supporter les coûts des assurances maternité privées à double. C’est pourquoi ce sont les assurances grossesse qui devraient couvrir l’insémination artificielle pour toutes dans l’esprit de l’élan de solidarité féministe qui a animé la Suisse lors du référendum sur le mariage pour tous. Ce sera ensuite aux règles du marché de déterminer si d’autres prestations de PMA pourront être mutualisées et élargies aux personnes sans utérus.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11