En réaction à l’article du 12 janvier concernant une dame en fauteuil roulant coincée sur un quai de gare, je souhaite apporter mon regard sur ce qu’est le handicap. Pour commencer, un petit rappel qui figure sur le site internet de la Confédération: «La Suisse a ratifié la CDPH (Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées) le 15 avril 2014 – elle est entrée en vigueur le 15 mai 2014. Par son adhésion à la convention, la Suisse s’engage à éliminer les obstacles auxquels sont confrontées les personnes handicapées, à protéger celles-ci contre les discriminations et à promouvoir leur inclusion et leur égalité au sein de la société civile.»

La dénomination «personnes handicapées» est déjà en soi une aberration. En effet, le handicap est un processus qui dépend de l’environnement autour de chacun de nous, et non un état. On peut avoir une déficience, souffrir d’une pathologie, d’une maladie invalidante, mais on ne naît pas handicapé. On peut le devenir parfois ou malheureusement souvent, si l’environnement n’apporte pas d’éléments facilitateurs, mais au contraire des obstacles. Le handicap n’est donc pas un état permanent, mais une mise en situation amenée par un environnement inadapté et créateur d’inégalité.

Il existe un modèle reconnu internationalement qui l’explique: le MDH-PPH. Il serait intéressant qu’une fois un journaliste de mon quotidien préféré se penche sur ce modèle. Déjà divers articles dans les médias romands concernant la Journée internationale des personnes handicapées du 3 décembre dernier m’avaient interpellé, car offrant une vision stigmatisante des personnes concernées.