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Israël doit assurer l'aide à Gaza, ordonne la CIJ

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. © KEYSTONE/AP/Ohad Zwigenberg
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. © KEYSTONE/AP/Ohad Zwigenberg
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. © KEYSTONE/AP/Ohad Zwigenberg
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. © KEYSTONE/AP/Ohad Zwigenberg
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. Ici, des Palestiniens cherchent des survivants après une attaque israélienne sur l'enclave. © KEYSTONE/AP/Fatima Shbair
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. Ici, des Palestiniens cherchent des survivants après une attaque israélienne sur l'enclave. © KEYSTONE/AP/Fatima Shbair
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. Ici, des Palestiniens cherchent des survivants après une attaque israélienne sur l'enclave. © KEYSTONE/AP/Fatima Shbair
Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 66 morts à Gaza au cours de la nuit de mercredi à jeudi. Ici, des Palestiniens cherchent des survivants après une attaque israélienne sur l'enclave. © KEYSTONE/AP/Fatima Shbair


Publié le 28.03.2024


La Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné jeudi à Israël d'assurer "une aide humanitaire de toute urgence" à la bande de Gaza assiégée. Les combats continuent dans l'enclave et opposent l'armée israélienne et le Hamas dans le secteur de plusieurs hôpitaux.

Outre le très lourd bilan humain et les énormes destructions, la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre, a provoqué une catastrophe humanitaire dans le territoire palestinien exigu, où la majorité des 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine selon l'ONU.

Israël doit "veiller sans délai" à ce que soit assurée "sans restriction et à grande échelle, la fourniture par toutes les parties intéressées des services de base et de l'aide humanitaire requis de toute urgence" à Gaza, a déclaré la CIJ basée à La Haye.

Saisie par l'Afrique du Sud, la plus haute juridiction de l'ONU avait appelé en janvier Israël à empêcher tout acte éventuel de "génocide" dans le territoire palestinien, Tel-Aviv jugeant "scandaleuses" de telles accusations.

Hôpitaux au coeur des combats

Tôt jeudi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'au moins 66 morts dans la bande de Gaza au cours de la nuit, notamment dans des frappes aériennes israéliennes. Ce bilan porte à 32'552 le nombre de personnes tuées dans la bande de Gaza.

L'attaque du Hamas a elle entraîné la mort d'au moins 1160 personnes en Israël. Sur les 250 personnes enlevées par le mouvement palestinien, 130 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes.

L'armée israélienne, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, poursuit ses opérations dans le complexe hospitalier al-Chifa, dans la ville de Gaza (nord), disant avoir "éliminé environ 200 terroristes" dans le secteur depuis le 18 mars. Les troupes israéliennes "ont évacué les civils, les patients et les équipes médicales vers des installations médicales alternatives", assure l'armée.

A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, les soldats mènent des opérations dans le secteur des hôpitaux Nasser et al-Amal, distants d'environ un kilomètre. L'armée israélienne a indiqué jeudi avoir "éliminé des dizaines de terroristes dans le secteur d'al-Amal", ajoutant que ses troupes ont "trouvé des engins explosifs et des obus de mortier".

Prochaine réunion sur Rafah?

Après les villes de Gaza et Khan Younès, Israël veut lancer une offensive terrestre à Rafah, à la pointe sud du territoire palestinien, qu'il considère comme le dernier grand bastion du Hamas et où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, en grande majorité déplacés par les hostilités.

Les Etats-Unis, principal allié d'Israël, redoutent le bilan humain d'une telle opération et préfèrent d'autres options. Ils avaient demandé l'envoi d'une délégation israélienne à Washington pour discuter de ce projet, mais Israël a annulé la visite après l'abstention des Etats-Unis, qui a permis l'adoption récente d'une résolution à l'ONU réclamant un "cessez-le-feu immédiat" à Gaza.

Mercredi cependant, un haut responsable américain a déclaré qu'Israël avait fait savoir qu'il aimerait trouver "une nouvelle date pour organiser la réunion" sur Rafah.

Parallèlement, le Qatar - qui joue le rôle de médiateur avec l'Egypte et les Etats-Unis - a assuré cette semaine la poursuite des négociations indirectes entre Israël et le Hamas visant à arracher une trêve de plusieurs semaines dans les combats doublée d'un échange d'otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Crainte d'un embrassement régional

Alors que l'aide humanitaire par voie terrestre contrôlée strictement par Israël y arrive au compte-gouttes, plusieurs pays parachutent quotidiennement des vivres, surtout dans le nord de la bande de Gaza où la situation est particulièrement désespérée.

"Une aide alimentaire est habituellement parachutée quand les personnes sont isolées (...). Ici, l'aide dont on a besoin est à peine à quelques kilomètres: il faut utiliser les routes!", a déclaré James Elder, porte-parole de l'Unicef, depuis Rafah.

La guerre à Gaza a des répercussions à la frontière israélo-libanaise où des échanges de tirs meurtriers opposent depuis le 8 octobre Israël au Hezbollah libanais, allié du Hamas.

Un retour au calme doit être "la plus haute priorité" à la fois pour Israël et le Liban, a dit jeudi un porte-parole de la Maison Blanche, au lendemain de la mort d'une dizaine de civils dans des échanges de tirs. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a appelé également jeudi à une désescalade "immédiate" à la frontière.

ats, afp

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